Quelle différence entre un rosé de presse et un rosé de saignée
En fonction de leur technique d’élaboration, on peut diviser les rosés en deux familles distinctes.
Le rosé de presse, élaboré par pressurage direct, est la technique la plus courante. La vendange est directement versée dans le pressoir où se réalise une courte macération qui dure en moyenne de 2 à 6 heures, pendant lesquelles le jus est teinté par les pigments rouges concentrés dans la peau du raisin. Cette cuvaison doit être assez longue pour assurer une certaine prise de couleur, mais pas trop pour éviter l’extraction des tanins qui feraient perdre au rosé son élégance et sa souplesse.
Comme pour la préparation d’un thé ou d’une tisane, la qualité du rosé dépendra de la durée et de la température de la cuvaison.
Par contre le rosé de saignée pourrait être considéré comme un produit dérivé de l’élaboration d’un vin rouge.
Historiquement l’objectif des « saignées » était de concentrer les vins rouges en couleur et en matières phénoliques. Au début de la macération en cuve du raisin rouge foulé, on écoule entre 10 et 20 % du jus avant qu’il n’absorbe couleur et tanin afin d’augmenter le rapport solide/liquide. Ce qui a comme conséquence d’avoir une même quantité d’éléments concentrés dans la peau pour un moindre volume de jus et donc d’obtenir des vins rouges plus corsés. Ce jus écoulé légèrement coloré sert à produire du rosé appelé « rosé de saignée ».
Source: essentiellevino.be